Mgr André-Giraud PINDI : célébrations de la Semaine Sainte

Tout a débuté le 02 avril dernier à la paroisse Christ-Roi / Mbanza-Ngungu où le Père Evêque a célébré le dimanche des Rameaux et de la passion de Notre Seigneur. Dès son arrivée autour de 8h00, il a été accueilli chaleureusement sur la grande avenue Zatumua où une foule immense des fidèles en liesse l’attendait. Chantant en procession jusqu’à la cour paroissiale où immédiatement après l’Evêque entouré de sept prêtres a procédé à la bénédiction solennelle des rameaux suivie de la procession d’entrée jusqu’à l’église.

En présence de plusieurs autorités polico-administratives et militaires, axant sa prédication sur la joie et la tristesse qui caractérisent la célébration du dimanche des rameaux, Mgr André-Giraud  PINDI a exhorté ses diocésains à se laisser habiter par la joie comme celle qui a inondé les cœurs du peuple lors de la joyeuse entrée de Jésus dans Jérusalem et à entrer avec Jésus dans la souffrance ou la passion qui l’attend. Agitant les rameaux, cette messe animée par la chorale des jeunes fut un moment de joie et de grand rassemblement des fidèles chrétiens.

Un jour après, c’est-à-dire le mardi 04 avril, à la Cathédrale Notre-Dame Médiatrice à Matadi, jour choisi pour la messe chrismale, l’évêque de Matadi a d’abord reçu la profession de foi et la prestation de serment de fidélité du nouveau vicaire général en la personne de Mgr Emmanuel NSUKULA NKANGA qui a revêtu la ceinture violette. Ensuite, il a bénit les saintes huiles et consacré le saint chrême qui seront utilisés tout au long de l’année pour l’administration des sacrements. Aussi, au cours de cette même messe, une cinquantaine de prêtres venus de différents doyennés ont renouvelé devant lui leurs promesses sacerdotales. Mais avant cela, dans son homélie, le prélat  a exhorté ses prêtres à prendre conscience de la grâce spéciale qu’ils ont reçu par imposition des mains de l’Evêque, à avoir la foi dans leur consécration et à être des  fidèles porteurs des messages d’espérance pour le peuple de Dieu.

Le 06 avril, jeudi saint qui marque le début du triduum pascal et  les célébrations proprement dites de la semaine sainte, Mgr André-Giraud a choisi de commémorer la sainte cène, c’est-à-dire le dernier repas du Seigneur avec ses apôtres à la paroisse Saint Sacrement Belvédère. « Avec le jeudi saint, a-t-il indiqué dans sa prédication, nous entrons petit à petit dans la passion de Notre Seigneur Jésus que nous célébrons demain ». Il a poursuivi sa prêche en précisant que « le jeudi saint est aussi un grand jour puisqu’il nous rappelle le jour où le Christ a institué l’Eucharistie et créé le sacerdoce ». Ces deux sacrements sont étroitement liés jusqu’au point où l’on peut dire  « sans eucharistie, il n’y a pas de prêtre et sans prêtre, il n’y a pas d’eucharistie ». Et seuls les apôtres et ceux à qui ce pouvoir a été transmis qui peuvent consacrer du pain et du vin. « Même si nous voyons aujourd’hui des gens qui s’habillent comme des évêques, a martelé le Célébrant,  en réalité ils ne le sont pas. N’ayons pas peur et honte de le dire».

Aussi, pour Mgr l’évêque, le jeudi saint est le jour de l’amour et du service du prochain. Il nous a pour cela laissé un exemple. Si lui le Maître a lavé les pieds de ses apôtres, nous devons nous également  apprendre à nous laver les pieds c’est-à-dire à nous humilier pour rendre service, à être attentif à la souffrance et à la misère  des autres. Mais il s’agit faire tout cela avec amour. Ainsi, juste après son homélie, en souvenir du geste d’humilité de Jésus, l’évêque a lavé les pieds de douze fidèles retenus à cet effet. Il sied de signaler, par ailleurs qu’avant le début de la messe, l’évêque a procédé à la bénédiction de cents nouveaux bancs, dons de Mr Jean Claude Mavambu, fils de cette paroisse.  

Le vendredi saint, c’était le tour des fidèles de la paroisse Sacré-Cœur de Kinkanda où le père évêque a présidé la passion et la mort de notre Seigneur Jésus. Son message à cette assemblée priante a porté essentiellement sur la trahison de Juda. « Jésus  souffre à cause de la trahison, a-t-il souligné, beaucoup de gens souffrent aujourd’hui à cause des traitres qui sont autour de leur vie … et dans notre pays, nous souffrons peut-être parce que beaucoup de gens ont trahi ce pays ». Il a demandé à chacun et à chacune d’enlever dans son cœur non seulement l’esprit de Juda mais aussi cette capacité de fabriquer le pur mensonge pour nuire à la vie d’un innocent. Mais n’oublions pas, a conclu l’évêque, que Jésus est mort mais à la croix il a vaincu. La vie a vaincu sur la mort, le bien a vaincu sur le mal, même s’il y a autour de nous des gens qui veulent nuire à notre vie, mais n’oublions pas que Jésus va vaincre parce qu’il n’est pas resté dans le tombeau.

Le marathon s’est poursuivi le lendemain samedi avec la veillée pascale. L’évêque, de nouveau à la paroisse cathédrale Notre-Dame Médiatrice,  a ouvert la célébration par la bénédiction du feu qui a servi d’allumer le cierge pascal et les bougies que les fidèles ont prévu. Et la tradition a été respectée avec le chant d’Exultet, l’annonce solennelle de la résurrection du Christ. On a noté à cette messe la présence de Son Excellence Fabrice PUELA, ministre national en charge des droits humains.

Le dimanche 09 avril enfin, Mgr André-Giraud PINDI a célébré la messe de Pâques à la paroisse Notre-Dame de Fatima à Matadi. Animée par la chorale des jeunes, cette messe a connu la présence de Mme Carole KIATAZABU ITAMBO, ministre provincial en charge du Porte-feuille, éducation, genre, famille et enfants et d’une foule nombreuse de fidèles.

Son message de la Vigile pascale comme celui du dimanche de Pâques a porté sur le courage des femmes qui ont tôt le matin bravé la peur des juifs et les ténèbres pour aller au tombeau de Jésus. Grâce à leur foi et leur confiance, en arrivant au tombeau, elles ont vu que la pierre qui faisait obstacle était déjà déroulée. « Devant les pierres qui empêchent votre vie, vos projets, votre ministère d’aller de l’avant,  l’évêque André-Giraud a demandé à ses diocésains, de placer leur foi et leur confiance en Jésus Ressuscité qui a la puissance de les dérouler, de les enlever ».

Un peu partout, la foule, traditionnellement nombreuse, joyeuse et enthousiasmée lors des célébrations de ce temps fort de la vie chrétienne dans nos paroisses, a été encore davantage au rendez-vous cette année à cause justement de  la présence de leur pasteur propre.

Abbé Philibert MAYENGELE, rtdm.